L’été 2022 a été marqué par l’intensité et la succession de records de chaleur, sécheresse, grands feux de forêts, inondations et épisodes de vents violents. Face à ces bouleversements et pour permettre à la Nation toute entière d’agir, l’IGN s’est engagé en 2021 à développer une capacité d’observation en continu du territoire en appui aux politiques publiques. C’est dans ce cadre que l’institut publie son premier Atlas des cartes de l’anthropocène. [2]
Une lecture dynamique de cinq enjeux écologiques majeurs
La première partie de cet Atlas présente cinq grandes thématiques : l’évolution de l’artificialisation des sols, le suivi de l’état des forêts, l’observation de l’érosion des reliefs et en particulier du trait de côte, la cartographie prédictive des zones de biodiversité à protéger, les épisodes naturels extrêmes où l’Institut peut jouer un rôle de vigie.
Ces cartes thématiques rassemblent un ensemble de travaux réalisés ou en cours. Il s’agit de répondre aux besoins des partenaires publics et acteurs des territoires qui font confiance à l’IGN. Tous ont une visée nationale et procèdent d’une ambition de passage à l’échelle. L’enjeu est, au final, de co-construire un véritable poste de pilotage pour la transition et la planification écologique.
Le document met en avant des initiatives d’observatoires thématiques (observatoire de l’artificialisation des sols, observatoire de la forêt…) auxquelles participe l’IGN et qui visent à établir des diagnostics partagés et à offrir des outils mobilisables pour parler un langage commun entre acteurs concernés et relever les défis environnementaux majeurs.
Des défis technologiques à relever pour décrire des phénomènes complexes et dynamiques
La seconde partie de l’Atlas met en lumière les défis technologiques actuels et à venir qu’implique pour l’IGN l’observation en continu du territoire.
Pour surveiller de façon plus fréquente l’évolution du territoire, pour obtenir des cartes dynamiques qui répondent aux nouveaux besoins de pilotage des politiques publiques, l’IGN investit pour réussir des virages technologiques majeurs dans l’acquisition, le traitement et la restitution des données (intelligence artificielle, Lidar HD, croisement des sources, informatique en nuage, géovisualisation, jumeaux numériques…).
L’Institut met en place un plan de recrutement et de formation inédit de 150 compétences nouvelles, en s’appuyant notamment sur son école d’ingénieurs l’ENSG-géomatique.
Ce document constitue un premier jalon, qui a vocation à devenir un rendez-vous annuel. L’Atlas s’enrichira de l’avancement des travaux, des nouveaux besoins publics et des innovations.
L’Atlas IGN « Cartographier l’anthropocène » est disponible en téléchargement sur le lien suivant : www.ign.fr
À propos de l’IGN :
L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) est un établissement public placé sous la tutelle des ministères chargés de l’écologie et de la forêt. Sa vocation est de produire et diffuser des données (open data) et des représentations (cartes en ligne et papier, géovisualisation) de référence relatives à la connaissance du territoire national et des forêts françaises ainsi que de leur évolution. A travers son école d’ingénieur, ENSG-Géomatique et à ses équipes de recherche, l’institut cultive un potentiel d’innovation de haut niveau dans de multiples domaines (géodésie, forêt, photogrammétrie, intelligence artificielle, analyse spatiale, visualisation 3D...). www.ign.fr