La plus grande filière de production d’insectes d’Europe en déploiement en Auvergne-Rhône-Alpes

5 juin 2023
La plus grande filière de production d’insectes d’Europe en déploiement en Auvergne-Rhône-Alpes

Renforcer l’élevage d’insectes à but de produire des aliments protéinés pour les animaux, c’est l’objectif de la société INVERS en Auvergne-Rhône-Alpes. Un nouveau bâtiment d’élevage d’insectes automatisé de plus de 4000 m2 sera inauguré le 22 juin à Saint-Ignat (63).

Dans cette région, INVERS a structuré sa première filiale régionale, INVERS AURA, comprenant 3 actionnaires coopératifs : Limagrain, Oxyane et Eurea.
En résulte un déploiement accéléré des bâtiments d’élevage d’insectes sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour contribuer au développement, dans le monde agricole, de la plus grande filière de production d’insectes en Europe.

Le nouveau couvoir, inauguré le 22 juin, alimentera en jeunes larves 25 bâtiments agricoles de production d’insectes répartis sur le territoire des 3 coopératives partenaires. INVERS AURA a également investi dans l’augmentation de ses capacités de transformation des insectes en ingrédients, pour continuer de coller au plus près des attentes du marché en termes de protéines durables.

La création de INVERS AURA témoigne de la pertinence du modèle de production d’INVERS pour un monde agricole en recherche de diversification et de nouvelles productions. Elle confirme également les attentes autour de ce nouvel ingrédient, tant auprès des consommateurs soucieux de productions durables françaises mobilisant des chaines de valeur justes et maîtrisées, que des professionnels de la nutrition animale, en quête de nouvelles sources de protéines au plus près de leurs élevages.

Pour mémoire, l’Europe importe plus de 70% de ses besoins en protéines, essentiellement destinés à l’alimentation animale.
Le soja importé entre notamment dans les filières d’alimentation des porcs et poulets, tandis que la farine de poissons, issues de pêche minotière non durable, permet de nourrir les poissons d’élevage.
L’utilisation massive de ces sources de protéines provoque une surpêche des poissons et la déforestation de surfaces de plus en plus conséquentes, notamment au Brésil, pour produire du soja.
En outre, la raréfaction des ressources en poissons et l’impérieuse nécessité d’interrompre la déforestation entraînent inévitablement une hausse des prix et une incapacité à répondre durablement à une demande en augmentation permanente (+70% à horizon 2050 selon la FAO).

Pour enrayer ce cercle vicieux et protéger l’environnement, INVERS remplace ces protéines non durables par des protéines d’insectes (larves de Tenebrion Meunier ou « vers de farine ») produites localement et au bilan carbone très inférieur.
L’élevage des vers de farine ou entomoculture permet en outre aux agriculteurs entomoculteurs de recycler des résidus de céréales présents sur leurs fermes et de générer un complément de revenu.
Cette alternative a été rendue possible grâce au changement de réglementation au niveau Européen – régulation (EU) N° 2017/893 – qui autorise l’utilisation des insectes en aquaculture et pour l’alimentation des animaux de compagnie.