Mettre les petits producteurs alimentaires en lien avec de grandes entreprises agroalimentaires est un moyen non négligeable de garantir la sécurité alimentaire mondiale. Le 20 avril, Alvaro Lario, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies, et Tetsuro Nomura, Ministre de l’agriculture, des forêts et de la pêche du Japon, ont publié une déclaration dans laquelle ils annoncent le lancement de l’initiative « Approfondissement des liens entre le secteur privé et les petits producteurs », présentée à la réunion des ministres de l’agriculture du G7 à Miyazaki.
Cet accord entre le FIDA et le Ministère japonais devrait renforcer le partenariat stratégique entre les deux institutions, qui vise à rendre les pratiques des petits exploitants et les systèmes alimentaires locaux dans le monde plus résilients et plus durables grâce à une participation accrue des entreprises du secteur privé. Les investissements consentis dans le cadre de cette initiative seront axés sur l’amélioration de la productivité agricole, des revenus et des moyens d’existence des petits exploitants des pays en développement. Le Ministère japonais de l’agriculture, des forêts et de la pêche versera près de 2 millions d’USD au FIDA pour soutenir la mise en œuvre de cette initiative dans le cadre du partenariat.
Étant en première ligne des changements climatiques, les petits producteurs, notamment les agriculteurs, les pêcheurs, les bergers et les transformateurs, sont ceux qui sont frappés le plus durement par la combinaison de crises actuelles, en particulier liées aux changements climatiques et au coût de la vie. Les phénomènes météorologiques, les sécheresses et les inondations imprévisibles sapent la production. Nombre de producteurs ne parviennent pas à absorber les hausses des prix, car ils dépensent déjà plus de la moitié de leurs revenus pour nourrir leur famille. Malgré tout, ils sont une pierre angulaire de la sécurité alimentaire mondiale et produisent un tiers de l’alimentation mondiale.
Cette déclaration conjointe marque la reconnaissance du le rôle essentiel que le secteur privé joue dans la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté dans le monde. En collaborant avec les petits producteurs alimentaires, les partenaires du secteur privé, comme les entreprises agroalimentaires, peuvent contribuer à l’édification d’une agriculture durable et de systèmes alimentaires résilients. Cette coopération mutuellement avantageuse aidera à accroître la production agricole, à stimuler les rendements des deux partenaires et à renforcer la sécurité alimentaire mondiale.
Le Ministre Tetsuro Nomura a déclaré que « cette initiative facilitera les premières étapes de la collaboration entre le secteur privé et les petits exploitants des pays en développement. Elle consistera à travailler avec des exploitants locaux et des organisations paysannes susceptibles de tirer parti des compétences techniques du secteur privé pour améliorer la productivité et la pérennité de leur activité. À son tour, le secteur privé pourra entrer en contact avec des communautés agricoles locales afin de renforcer la durabilité de ses filières. »
« C’est un honneur pour le FIDA de mettre en œuvre cette initiative phare visant à favoriser les investissements public-privé-producteurs en milieu rural, sous les auspices de la présidence japonaise du G7. Grâce à ses moyens uniques, le FIDA peut renforcer la capacité des petits producteurs alimentaires des pays en développement d’accéder à de nouveaux marchés », a poursuivi le Président du FIDA. « Ceux-ci peuvent grandement tirer parti du savoir-faire, des connaissances et des technologies du secteur privé pour accroître leur production et leurs revenus, tout en contribuant à la sécurité alimentaire mondiale ».
La réunion des ministres de l’agriculture du G7 et le FIDA au Japon
Les 22 et 23 avril, le Président Alvaro Lario a participé à la réunion des ministres de l’agriculture du G7 à Miyazaki afin de présenter les ambitions du FIDA aux dirigeants du G7 et de démontrer qu’investir dans le développement et la résilience du monde rural est la façon la plus économique d’améliorer la sécurité alimentaire et de soutenir la stabilité à l’échelle mondiale.
Le Japon et le FIDA sont bien déterminés à parvenir à la sécurité alimentaire et à améliorer la nutrition à l’échelle mondiale en portant une attention particulière aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, en particulier en Afrique et en Asie. Le Japon est un État membre du FIDA et un partenaire clé de l’institution. Ayant contribué à hauteur de 619,4 millions d’USD à la reconstitution régulière de ses ressources depuis 1977, il est le sixième contributeur du Fonds.
