Les salariés de DURALEX viennent de sauver leurs emplois et leur entreprise en s’appuyant sur la mobilisation des collectivités territoriales, des partenaires sociaux, de financeurs locaux et du Mouvement SCOP.
Le vendredi 26 juillet, le tribunal de commerce d’Orléans a sélectionné l’offre de reprise de la verrerie DURALEX présentée par la société coopérative de production (SCOP), soutenue par 60 % des employés et portée par la direction du site.
Ce projet de coopérative visant à conserver les 226 emplois de l’entreprise mise en redressement judiciaire fin avril, a été soutenu par les élus locaux et le Conseil régional Centre-Val de Loire. Le tribunal a évoqué un « projet marketing et commercial cohérent et sérieux » avec des « garanties fortes », estimant que la SCOP semble en mesure de maintenir les « activités des salariés dans des conditions réalisables ».
« C’est une belle victoire sociale, un succès collectif et un immense soulagement pour les salariés ! Cette entreprise emblématique est une fierté de la production industrielle française. DURALEX a fait face à plusieurs crises et sera capable de mettre en œuvre une stratégie d’entreprise pleine de succès dans l’avenir. Il est temps de passer désormais à l’étape de transformation effective de l’entreprise en SCOP et d’accompagner les salariés dans cette direction ! » déclare Fatima Bellaredj, Déléguée Générale de la CG SCOP.
La force du collectif et du coopératif pour maintenir l’activité sur les territoires
Outre l’implication des salariés devenus associés du projet, et décisionnaires avec la règle 1 Homme = 1 voix, l’accompagnement des salariés par l’Union régionale des SCOP et des SCIC a été déterminant. S’y ajoutent l’expertise de la Fédération des SCOP de l’industrie et le soutien financier de deux banques coopératives régionales : la Caisse d’Epargne et le Crédit Agricole ainsi que de France active Centre-Val de Loire.
Les salariés sont désormais les associés majoritaires de DURALEX, ils prennent leur destin en main. Le Mouvement des SCOP sera à leurs côtés pour les aider dans la prise en main d’outils de pilotage de leur entreprise et dans le déploiement de la stratégie marketing et commerciale ambitieuse qui leur a permis de convaincre le tribunal de leur confier le projet de passage en SCOP.
Reprendre son entreprise en SCOP, c’est miser sur le collectif, garantir une juste répartition des profits et faire en sorte que l’entreprise ne soit pas délocalisable puisque propriété de ses salariés, majoritairement. Un modèle qui convient aussi bien en phase de difficultés comme ici à DURALEX, mais aussi lors d’un projet de création ou de transmission par le dirigeant à ses salariés.
Il existe une Union des SCOP et SCIC dans chaque région pour accompagner ces projets et leurs initiateurs.
Plus : www.les-scop-idf.coop